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LA PANTHÈRE SORT SES GRIFFES
Si la fourrure servit aux premiers hommes de protection contre le froid, elle symbolisa très vite richesse et pouvoir ; dès l’Égypte antique, la peau de panthère était portée sur l’épaule par les pharaons ou les hauts dignitaires en signe de distinction sociale. Ce symbole de force et de pouvoir perdura jusqu’à l’Empire où Napoléon lui-même et ses maréchaux arborèrent la peau de panthère, comme signe de force victorieuse. Symbole d’un luxe conquérant bien dans sa peau, la fourrure de panthère connut un réel succès dès les années Trente : le prix d’un manteau en panthère pouvait alors atteindre des sommes astronomiques allant jusqu’à rivaliser avec le prix d’une Ferrari… Devenu phénomène de mode, le manteau en panthère ne cessa de fasciner par sa puissance évocatrice, mais aussi par la qualité de sa fourrure au poil court, brillant, soyeux et clair. Il a séduit toutes les icônes d’Audrey Hepburn à Jacky Kennedy, et plus près de nous la topissime Kate Moss. Jackie Kennedy n’hésita pas à le porter dès les années 60, comme ici avec cet élégant manteau aux manches trois quart, rehaussé de longs gants noirs, ou bien dans un style plus « casual chic » lors d’une cérémonie officielle à la Maison Blanche, en présence de l’empereur Hailé Selassié (octobre 1963).
Coco Chanel, figure emblématique du goût de l’après- guerre, affectionna particulièrement le manteau panthère; elle en posséda plusieurs modèles, ainsi qu’une cape. Jusqu’en 1953, date de son grand retour à la couture, elle partagea son temps entre Paris, La Pausa à Roquebrune, Londres, New York, et la Suisse les mois d’hiver. Séjournant à Davos, à Saint-Moritz, et le plus souvent à Lausanne, au Beau- Rivage, au Lausanne Palace ou à l’Hôtel de la Paix, elle n’eut de cesse d’afficher son élégance légendaire comme un défi à la morosité. On peut ainsi l’admirer, sur une célèbre photographie, posant de manière théâtrale en manteau panthère et gants en laine jacquard, appuyée sur son cabriolet Mercedes SSK qu’elle choisit d’ associer au manteau comme accessoire ultime.
Autre inconditionnelle du léopard, Elsa Schiaparelli, qui imposa la fourrure dans toutes les collections hiver 1939-1940 comme en témoigne le modèle composé d’une veste en léopard avec chapeau et bottines assorties; ces dernières fermées sur le côté par quatre petits boutons firent particulièrement sensation.
Elles comptent parmi les pièces préférées d’Elsa Schiaparelli et sont conservées dans sa garde-robe personnelle. Christian Dior fit également de l’imprimé Panthère une des audaces de ses collections, en le faisant apparaître dès la présentation de sa première collection haute-couture du 12 février 1947, sous deux versions : soir « Afrique » et jour « Jungle ». Il en fit une matière chic, aidé en grande partie par son égérie Mitzah qui ne sortait jamais sans son manteau panthère.
Nommé à la succession de Christian Dior, le légendaire Yves Saint Laurent déclina l’imprimé panthère en différentes matières : fourrure, soie, associé au cuir ou en robe du soir, comme dans ses collections Automne-Hiver 1982. Aujourd’hui, nous retrouvons la panthère sous toutes ses formes, en total look sur un manteau, un foulard, une paire de stilettos Louboutin, en imprimé fétiche chez Dolce Gabbana ou Gianni Versace, ou sublimée en robe Haute Couture Yves Saint Laurent…